Octobre 2024. C’était l’heure de rencontrer virtuellement Abdoulaye et d’échanger sur leur projet. Pas encore de correspondants individuels, mais une première visio pour mieux comprendre le contexte, les idées, et l’énergie qui circulait de l’autre côté de l’Atlantique.
Le jour J, les ados se rassemblent dans une salle de réunion de leur collège, les yeux brillants d’excitation. C’est un peu comme une aventure en soi : l’occasion de se connecter avec un autre monde, d’échanger avec des jeunes qui vivent à des milliers de kilomètres d’ici. La visio était prévue pour 13 h, mais dès 12 h 45, tout le monde est déjà devant l’écran. Les ordinateurs sont allumés, les micros testés, les caméras vérifiées. Il ne manque plus qu’Abdoulaye.
Et puis, à 13h tapantes, voilà que l’image d’Abdoulaye apparaît sur l’écran. Il sourit chaleureusement, un grand sourire qui fait tout de suite oublier la distance. Il est là, sur son petit écran, et tout à coup, ce qui semblait si lointain devient réel.
« Allô, comment ça va les amis ? » dit-il, un accent chaleureux, mais une prononciation claire. De l’autre côté de l’écran, les ados français se regardent, un peu gênés, mais aussi fascinés. « Salut, Abdoulaye ! » répond Louis, qui, comme à son habitude, prend la parole pour lancer la discussion. « C’est génial de te voir ! On est trop contents de te rencontrer. »
Et la magie opère. Les ados prennent vite confiance. Ils posent des questions à Abdoulaye, curieux de connaître son quotidien à Guédiawaye, les conditions d’étude là-bas, ce qui se passe dans son école, mais aussi de parler de leur propre réalité. C’est simple, authentique. Le genre d’échange où on n’a pas besoin de grandes explications. Juste des sourires et une envie commune de se comprendre, de se connaître.
Abdoulaye leur parle de son école, de l’ambiance qu’il y a là-bas, de ses élèves, de la vie à Guédiawaye, de ses rêves et des défis auxquels il fait face. Il raconte que dans son quartier, l’accès à l’éducation n’est pas toujours facile, mais qu’ils font tous de leur mieux pour apprendre et avancer. Il leur parle de la chaleur, de la vie en plein air, et de la manière dont, ensemble, ils font face à des problèmes quotidiens comme la gestion des déchets ou la collecte d’eau. C’est un autre monde, mais un monde dans lequel l’espoir et la solidarité sont bien présents.
De leur côté, les ados français partagent des anecdotes de leur propre école : leurs matières préférées, les projets qu’ils ont réalisés, leur passion pour la nature, et bien sûr, l’idée de ce projet solidaire. « On est super motivés pour vous aider avec nos actions, pour échanger des idées et peut-être même organiser des événements ensemble », explique Julie, toute enthousiaste.
Les sourires sont là, sincères et chaleureux, et petit à petit, les ados réalisent que cette aventure, ce projet, ce n’est pas seulement une belle idée. C’est un vrai lien qui est en train de se tisser. Un lien qui, bien que virtuel pour l’instant, porte déjà un message puissant : celui de l’unité et de la solidarité, malgré la distance.
Vers la fin de la visio, Abdoulaye leur dit quelque chose qui résonne profondément dans les esprits des ados : « C’est incroyable de voir que, malgré tout ce qui nous sépare, on a les mêmes rêves. On peut vraiment changer les choses, et ça commence par des échanges comme celui-ci. »
Les ados se regardent, un peu émus. Cette première rencontre, ce premier échange, est un vrai tremplin pour eux. Maintenant, ils savent qu’ils sont prêts à aller plus loin. Ils sont impatients de rencontrer leurs correspondants, mais cette première visio avec Abdoulaye leur a déjà donné un élan incroyable.
« Merci, Abdoulaye », dit Kevynn, un sourire aux lèvres. « On est super heureux de commencer cette aventure avec toi. »
Et c’est ainsi que, grâce à cette visio, les ados français se sentent déjà plus proches de Guédiawaye, plus proches de l’idée de ce projet qui les unit.
À suivre…
Ne manquez pas la suite ! La connexion entre les élèves va bientôt se renforcer, et de nouvelles idées et actions vont émerger.